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la technique de la réparation des automobiles

la technique de la réparation des automobiles



 LA RÉPARATION DES AUTOMOBILES


 Les ateliers de réparations. aménagés pour examiner les véhicules dant le fonctionnement présnd anomalies et les remettre en bon écat de marche, sont organisés diffèremment suivant leur importance En France, les professions de la réparation représentent environ 60 000 entreprises ainsi réparties (i)
- 3 400 concessionnaires de voitures particulières;
-  650 concessionnaires de véhicules P.L
- 33 000 artisans et agents de marques:
- 6 000 carrossiers
- 2 000 électriciens d'automobile
-15 000 stations-service et divers. Le nombre des petites installations est élevé: en moyenne, ces entreprises emploient de 1 A9 ouvrirs Les autres ont un effectif plus important pouvant s'élever jusqu'à 50 ouvriers (2). C'est le cas des concession naires des grandes marques d'automobiles ou d'équipements (carburation, équipement électrique, pneumat ques), des entreprises de transports ou de travaux publics, des services d'entretien des voitures appartenant à certaines grandes administrations (3), etc. Enfin, les ateliers de réparation dépendant des usines de construc- tion elles-mémes ont une importance à l'échelle de celles-ci

1. LES TRAVAUX 


Les travaux exécutés dans les atellers de réparations automobiles peuvent être classés en deux catégories
- la réparation et l'entretien des ensembles mécaniques;
- la réparation et l'entretien des ensembles de carrosserie.
Nous nous bornerons ici à aborder les interventions sur les seuls ensembles mécaniques Dans la profession, les deux catégories de travaux mênent à deux qualifications qui sont respectivement: celle du mécanicien-réparateur et celle du rêparateur en carrosserie. 
Les entreprises peuvent cependant être structurées et disposer tant du matériel que du personnel pour assurer le service dans les deux domaines La notion d'entretien recouvre des opérations qui visent à maintenir le véhicule en état de bon fonction nement, telles que:
graissage général des articulations, vidange et remplissage des carters contenant des lubrifiants, contróle des tensions de courroie, controle des étanchéités des circuits de fluides (refroidissement graissage), protection des circuits de refroidissement à eau contre le gel et 'la corrosion, contrôle de la bonne conduction des liaisons électriques par contact, et du bon isolement des conduc teurs, etc.... maintien des conditions fonctionnelles sur les organes à usure rapide (garde d'embrayage, course de la pédale de frein, etc...).

La notion de réparation, quant à elle, fait appel aux opérations qui tendent à rendre au véhicule son état de bon fonctionnement, ce qui sous-entend bien sûr, qu'il présente un défaut de fonctionnement avant l'intervention, contrairement à l'entretien dont le but est de le prévenir. Ces opérations peuvent être
- des contrôles ou essais et mesures,
- des échanges de pièces ou d'ensembles mécaniques,
- des réfections de pièces ou d'ensembles,
- des réglages de mécanismes.

2. ROLE DU MÉCANICIEN-RÉPARATEUR 


Ce rôle varie en fonction même de l'importance de l'entreprise. Les connaissances qu'on exige du mécan cien sont plus étendues dans les petites installations, où l'ouvrier et souvent le patron f-méme doivent exécuter les tâches les plus diverses : depuis le lavage et le graissage jusqu'à la réfection des organes et réglages les plus délicats. Il n'en va pas de même dans les grands ateliers, où le travail, rationnellement organisé, peut-être réparti entre spécialistes ayant chacun sa tâche bien définie.

 De toutes les façons, il se trouvera toujours devant un véhicule présentant une anomalie, et il devra le restituer en état de bon fonctionnement: il est l'opérateur (cercle) d'une fonction (rectangle) qui prend un véhicule en panne (matière d'oeuvre de la fonction au sens général, à l'état initial) et qui le rend apte à fonction ner (matière d'ceuvre à l'état final) (voir Méthodologie de la construction mécanique, Editions Foucher).





 Pour avoir cette aptitude globale, il devra être capable:
- de réunir l'information sur le véhicule et sur les symptômes présentés à partir de toutes les sources et par tous les moyens (questions au client, notices techniques, essais, manipulations, contrâles, obser- vations de l'organe, etc...)

- d'émettre des hypothèses, de les ordonner et de les contrôler afin d'aboutir à un diagnostic;

-d'exécuter toutes les opérations nécessaires à la réparation de l'ensemble défectueux clairement circonscrit.

Il ne devra pas négliger, d'autre part, pour la bonne marche de l'entreprise de réunir les éléments néces- saires à la facturation.

L'organigramme (ANNEXE I) donne un exemple de la démarche.

3. ORGANISATION DU TRAVAIL


 Elle diffère également selon la catégorie de l'entreprise.
 Dans les ateliers importants où sont traitées simultanément de nombreuses voitures d'une même marque, on procède comme suit:
A la réception d'un véhicule, les déclarations du client sont enregistrées. Ces déclarations peuvent être assez précises pour que la nature des travaux nécessaires puisse en être immédiatement déduite par le service responsable: sinon, une détection précise des anomalies est nécessaire : on procède alors à des essais.

Une fiche de travail est ensuite établie, sur laquelle sont consignés les travaux à effectuer et les temps d'exé- cution correspondants. Cette fiche est attachée au véhicule à son entrée à l'atelier.

Un planning, dressé pour l'ensemble des postes de travail de l'atelier, permet de prévoir la durée du séjour du véhicule à chacun d'eux, et le client peut ainsi être renseigné avec précision sur la date de sortie de sa vol- ture. Les travaux une fois terminés, la voiture est essayée avant sa livraison.

Dans les petites entreprises. le patron- ou un de ses subordonnés- détermine lui-même l'ordonnance de son travail. relève quand c'est nécessaire. et le plus souvent sur un simple carnet, les opérations, le temps passé, les fournitures. Eventuellement, il se met en rapport avec les maisons spécialisées dans la rectification des vilebrequins, la remise en état des coussinets de bielles et de paliers (I). le stellitage des soupapes (2).

La réparation, dans ces petits ateliers, apparait comme un travail artisanal, conditionné le plus souvent par des moyens limités. Or les véhicules qui y sont reçus sont, en règle générale, de marques et de modèles les plus divers, nécessitant par conséquent un outillage considérable, hors de proportlon avec les possibilités d'amortissement.

 Aussi, la pratique de l'échange standard s'est-elle généralisée. Le réparateur n'a plus alors qu'à démonter l'organe défaillant et à le remplacer par un autre organe neuf provenant directement de l'usine, ou par un organe remis à neuf par des entreprises spécialisées.

 Cette méthode est excellente puisque la réparation est alors traitée comme un problème industriel compor- tant des études particulières. Chaque constructeur d'automobiles possède d'alleurs son service d'études des réparations où sont déterminés, par l'analyse méthodique des opérations et la conception d'outillages adéquats les moyens rationnels de démontage, de vérification et de réglage des organes des véhicules de sa marque

Des temps de base ont pu ainsi être établis pour chacune des opérations de réparation Des manuels pratiques renfermant tous ces renseignements techniques sont diffusés nt se présenter. chez tous les agents de la marque, pour lesquels ils constituent une précieuse documentation (3).

4. SCHEMA D'ORGANISATION D'UN ATELIER DE REPARATION AUTOMOBILE 


Les interventions peuvent être réparties en deux classes : elles procèdent de deux échelons:
- le contrôle, l'essai, le réglage et la petite réparation d'un sous-ensemble non déposé :
-la grosse réparation sur sous-ensemble déposé.

Cette différenciation influence la disposition de l'atelier. L'atelier est divisé en postes de travail
(fig. I): le libre accès, à chaque poste, des véhicules entrant en répa- ration est facilité par une circulation enveloppante (fig. 2).
 La réception des véhicules est faite soit par le chef d'atelier, soit par un agent réceptionnaire : contact avec le client et établissement de la fiche d'attachement. Les véhícules sont ensuite dirigés vers les postes de travail appropries aux travaux à effectuer :

4.1. Diagnostic du moteur, poste comportant tous les appareils nécessaires pour procéder à l'exament -1° Du circuit d'allumage, soit pendant la marche du moteur, solt à l'arrêt
-2° De la carburation, de V'injection, du fonctionnement de la pompe d'alimentation 
-3° De l'étanchéité des cylindres

4.2. Dépose des organes ou des ensembles , qui seront répartis dans les pastes spécialisés : moteur , aprés réfection , la repose des organes s' effectuera à ce même poste .

Sont également réservés à ce poste les travaux de réparation d'une durée relativement limitée et pouvant s'effectuer sur le véhicule lui-même:
- Réfection des soupapes:
- Remplacement d'un joint de culasse:
- Dépose d'un radiateur :
 - Réglage de freins;
- Remplacement de garnitures de freins, d'un cylindre de commande;
- Remplacement de ressorts de suspension, d'amortisseurs, etc:

4.3. Revision des moteurs. 

Ce poste comprend l'outillage et le matériel nécessaires en vue de réviser les moteurs et les embrayages. Après démontage des organes principaux et leur examen, on décide de leur réemploi possible après réfection, de leur remplacement ou de l'échange standard complet du moteur. Ceci vaut surtout pour les véhicules particuliers. Lorsqu'il s'agit de la réparation des véhicules P.L.. certaines opérations de rénovation sont confiées à des ateliers spécialement équipés pour effectuer: la rectification des vilebrequins la remise en ligne des paliers: le montage des chemises, etc. Après remise en état, on procède par les constructeurs. au remontage et au réglage des moteurs suivant les normes imposées Les déplacements sont réduits au minimum par la disposition pour chaque moteur: a) d'un support de moteur, qui permet de le faire pivoter sur son axe et d'effectuer ainsi des opé- rations diverses dans n'importe quel angle de pivotement (fig. 3). b) d'un support de rangement et de classement des pièces démontées (fig. 4). c) d'un établi de travail comportant un étau et un support (fig. 5) d'organes (culasse, par exemple). d) d'un chariot spécial (genre Hazet) comportant tout I'outillage spécial au moteur à reviser: pour un groupe de moteurs à reviser: des postes nécessaires au contrôle des pièces démontées ou au réglage des pièces à remonter.

4.4. Revision des organes de transmission et d'utilisation 

1-Le train avant. Après vérification du train avant à l'aide d'appareils modernes, le véhicule étant placé sur un élévateur ou au-dessus d'une fosse, il est remédié sur-le-champ aux défauts de réglage. S'il s'agit de travaux plus importants, le véhicule est 2-Boites de vitesses et ponts. Ce poste possède l'outillage spécial de démontage et de réglage. Chaque organe est disposé sur un support particulier, orientable, qui facilite les manipulations (1). dirigé vers le poste spécial « révision du train avant »

4.5. Équipement électrique de la voiture 

Le mécanicien réparateur doit posséder les connaissances suffisantes pour déceler et localiser, à l'aide du matériel něcessaire, un dérangement dans un circuit électrique ou dans une machine de l'équipement, savoir monter et brancher un accessoire. Le poste équipement électrique possédera nécessairement un banc d'essais des dynamos. des alternateurs et tout le matériel de contrôle des éléments des machines électriques, ainsi que le matériel pour régler l'éclal- rage, un poste de recharge des batteries d'accumulateurs et une table de manipulations pour nettoyer les batteries ou remplacer l'électrolyte.

4.6. Réglage. Essai des moteurs 

Certains ateliers de réparation de grande importance possèdent le matériel nécessaire pour essayer les moteurs et mesurer leur puissance. Les freins utilisés pour ces mesures sont en général des freins hydrau- hques (Froude. Strager, Schenck). On trouve aussi des freins électriques (Labinal).



4.7. Équipement d'injection 

Réparation de moteurs à injection. La réparation de l'équipement d'injection des moteurs Diesel exige un banc d'essais et de réglage des pompes d'injection ainsi que tout l'outillage pour démonter et essayer les injecteurs. Cette station d'équi- pement d'injection doit être située dans un endroit isolé des poussières (I).

4.8. Équipement hydraulique

 Les commandes hydrauliques qui ne concernaient que les freins se développant à d'autres organes (em- brayage, suspension, direction) suivant les marques, il devient nécessaire de disposer d'un banc de contrôle ou d'essai avec pompe et indicateurs de pression


4.9 Réglage. Bancs de contrôle des performances des véhicules 

place Des ateliers modernes ont des bancs pour mesurer la puissance des moteurs demeurant en véhicules ou pour des essais dans des conditions réelles de conduite (freinage, recherches défectuosités).

4.10. Entretien général 

équipé de tout le matériel nécessaire pour effectuer le lavage des voitures (appareil genre Ce poste est Chemico), le lustrage, le graissage général et le remplissage des carters, la réparation des pneumatiques. L'équipement général de l'atelier est complété par du matériel de levage roues et sous essieux, chariot de levage), une installation d'air sous pression, un équipement électrique basse tension, un magasin central des pièces détachées, une installation de nettoyage des pièces démontées, etc. A titre indicatif, on trouvera, figure 6, la disposition des ateliers du Lycée Technique de Montreuil-sous-Bois.

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